Illustration : Yann Lazoo @yannlazoo
Histoire d’une synergie née de l’intelligence
et de la beauté.
C’est l’histoire d’une convergence entre deux arts que narre la rencontre entre Alison, créatrice de la savonnerie baba, et Sidonie Deschamps, auteure photographe de talent. Elles se lient avec beauté et avec une forme de simplicité forte, franche, que l’on détecte au premier regard. Alison et Sidonie ont créé une relation dont l’amitié est le maître-mot et le travail l’énergie directrice. Agissant en synergie l’une avec l’autre, tels deux éléments dont les mouvements s’enrichissent, la créatrice de savons et l’auteure photographe révèlent un lien fondé tant sur la passion que sur l’intelligence, traits qui les caractérisent sans conteste.
Sidonie Deschamps pratique l’art à part entière, son énergie s’accentue au fil des apprentissages et de ses expérimentations. Photographe de profession mais aussi de cœur, ses cordes talentueuses sont multiples. Les œuvres de l’artiste révèlent une attention portée à l’humain, aux facettes multiples qui se logent en chaque personne, aux corps immobiles et aux lignes dynamiques. Elle jette également son regard sur l’architecture où ces lignes semblent figées mais livrent une histoire basée sur le mouvement et le travail humain.
Elle développe en parallèle plusieurs branches afin de mettre en exergue ses inspirations. Musicienne, compositrice et interprète au sein du groupe de musique Lêche-Moi, Sidonie donne de la voix et impose une présence sur scène impressionnante sur un style musical voguant du rock à l’électro-punk. Modèle, comédienne, vidéaste, elle étoffe sa panoplie d’artiste sans se fixer de limite. Sa rigueur alliée à une curiosité croissante lui confère une aura solaire ainsi qu’une assise puissante dans les projets culturels auxquelles elle participe.
“L'amitié ne supporte qu'une vision épurée, qui est la vraie. ”
Les deux jeunes femmes se sont rencontrées à la Gare Expérimentale en 2018 et ont tout d’abord parlé de jardin, d’essences naturelles et de plantes. Puis les discussions se sont orientées vers leurs projets, sur les méthodes et la précaution apportée à l’ouvrage - quel qu’il soit. L’œil de Sidonie s’est calé sur le désir d’Alison de mettre en valeur ses créations savonnières afin de lancer baba Savonnier Pâtissier. De cette rencontre est née une alliance axée sur la beauté et sur la bienveillance, dont le résultat se matérialise dans les clichés captés par Sidonie des savons de baba.
Le résultat fut sans égal, la photographe a su capter le degré de sensibilité qu’Alison désirait instiller à ses créations, étant des objets d’arts à part entière. Sidonie a élargi le spectre de la photographie pour Alison en approfondissant les clichés de baba jusqu’à y ouvrir des espaces-temps de liberté créatrice. Interstices purement artistiques où l’auteure photographe ose jouer avec les techniques denses de la Nature Morte et peut allier générosité, initiative et recherches. Les expérimentations visuelles de Sidonie acquièrent une existence propre. Le plaisir intense qu’elle prend à jouer, entre lumière et matière, influence son existence et lui permet de pousser plus sa réalisation en tant qu’artiste.
“J'émets le voeux que la photographie au lieu de tomber dans le domaine de l'industrie, du commerce, rentre dans celui de l’art.”
Cela fait maintenant près de trois ans que les deux femmes s’enrichissent et se complètent en terme de profession et d’art. La partie visuelle de baba Savonnier Pâtissier réside dans le sens aigu de l’image que Sidonie Deschamps offre et donne à voir, au sein de la qualité impressionnante de son œuvre photographique. La synergie d’Alison et de Sidonie et leur compréhension fine mentionne la beauté des créations dont le résultat réside dans les clichés, avec cœur et justesse. Sidonie Deschamps signe désormais l’ensemble des photographies de baba Savonnerie-Pâtisserie.
]]>Illustration : Yann Lazoo @yannlazoo
Histoire d'une synergie née de la passion des plantes et de l'amitié. Réaliser un projet de vie, le bienfait du partage.
La créatrice de baba s’entoure de personnes passionnées. La série de portraits nommée « Synergie » parle de ses collaborateurs, de celles et ceux dont le travail ne se voit pas de visu. Pour autant, ce sont des êtres qui œuvrent avec Alison pour la savonnerie artisanale de baba, dès le départ et jusqu’à son efflorescence récente. Quitterie accompagne baba depuis ses racines. Parisienne, elle vit en Ariège depuis quelques années. Ce retour à la terre laisse entrevoir une personnalité sensible à la nature et au bienêtre des êtres qu’elle croise.
Quitterie et Alison se connaissent depuis plusieurs années. Elles se sont liées notamment lors de la réalisation du Jardin Xp en 2012 - l’installation de potagers et de plantes aromatiques sur le toit du lieu associatif de la Gare Expérimentale dans le sud de Paris. Ce projet d’agriculture urbaine a été porté par l’association Croc’Lune, créée pour l’occasion et dans laquelle se sont investies les deux amies. Comme deux énergies parallèles allant dans la même direction, Quitterie et Alison ont mis leurs intelligences au service d’un projet d’agriculture urbaine, de création verte afin de partager leur passion commune. Le parcours de Quitterie est caractéristique d’une jeunesse urbaine en quête de retour aux sources. Diplômée en Sciences Humaines et particulièrement en Sociologie et en Anthropologie, elle œuvre en tant que chargée de projets et de développement au sein d’ONG élaborant des programmes pédagogiques, au Sénégal et en Thaïlande notamment. Ensuite, elle travaille quelques temps dans une boutique parisienne d’alimentation biologique et découvre la naturopathie. Cette discipline consiste à penser l’être humain dans sa globalité. C’est une approche thérapeutique se basant sur les remèdes naturels et l’équilibre entre l’humain et l’environnement pour apporter du bien-être aux personnes. Son rapport aux plantes et à la santé la pousse à prendre cette voie, elle passe alors le diplôme de naturopathie afin d’être en adéquation avec ses valeurs.
En 2017, Alison décide de se reconvertir et de passer de la pâtisserie à la savonnerie. Il est nécessaire de construire le projet depuis le début et d’avoir les moyens humains, financiers et techniques pour réussir. À ce moment-là, tournant majeur dans l’évolution et la mise en place de baba, Quitterie a joué une place fondamentale. Par sa formation en Sciences Humaines et sa pratique en accompagnement de projet, la jeune femme décrypte et traduit les intentions d’Alison afin de l’aider à mettre en forme la savonnerie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Étape après étape et au fil de nombreuses discussions, Quitterie écoute et établit quelques uns des outils nécessaires, telle que la campagne de financement participatif lancée en 2018. Campagne réussie dont le laboratoire de baba est le résultat pragmatique. L’écoute dont sait faire preuve Quitterie et sa capacité à élaborer des perspectives d’action semblent créer une véritable base d’appui pour les personnes qui l’entourent. Elle détient une réelle aptitude à constituer un miroir pour éclaircir les problématiques de ses proches ou de ses collaborateurs.
Ainsi, Quitterie est à la fois amie, conseillère, collaboratrice et force structurante dans l’aventure baba. Mais cela résume également ses qualités dans la vie en général. Elle accorde une
place très importante à la notion de soin, au fait de « faire du bien aux gens » et « de répondre aux besoins des personnes ». Ce qui est inhérent à l’installation en zone rurale, le désir de pratiquer la naturopathie et également la réflexologie plantaire se mêle à un environnement constitué de plantes, de calme et de beauté. Cela permet également de produire les huiles essentielles et hydrolats utiles aux soins et au bien-être. Ainsi, c’est au sein du Mas Peybernat situé en Ariège que Quitterie et son compagnon Olivier se sont engagés dans une aventure rurale et authentique : la gestion de gîtes ruraux et le développement de projets axés sur l’accueil de public, la culture et le bien-être. L’intention de Quitterie est d’organiser des stages de bien-être et de reconnaissance des plantes au travers de jardins pédagogiques composés de plantes médicinales, aromatiques et de fruitiers (fruits et petits fruits). Jardins auxquels se greffera prochainement un laboratoire de transformation afin d’aboutir à une appréciation globale des métamorphoses bénéfiques dont les plantes sont à l’origine. La jeune femme voue un amour pour la transformation végétale, domaine dans lequel elle détient des qualifications. Elle connaît les processus selon lesquels une plante est convertie en matériels propres à la consommation ou à l’apport de bien-être. À l’image d’une pratique moderne de l’alchimie, ses intentions sont humaines et thérapeutiques. L’amour des plantes, la connaissance de leurs bienfaits, l’écoute et l’attention portées aux êtres, le disposition au conseil et le sens de l’amitié forment un alliage riche en humanité, qu’incarne humblement Quitterie au fur et à mesure de son parcours de vie.
Illustration : Yann Lazoo @yannlazoo
Une histoire de confiance et de poésie. La synergie sous la forme d'une nourriture spirituelle.
Certaines personnes nécessitent de s’ancrer pour se partager. Julien nous transmet sa vision du monde, de son monde. Il cale son processus de vie et d’échanges sur ce modèle. Graphiste et designer, le jeune homme se montre féru de créations et de découvertes humaines. Il accompagne baba depuis le début du projet et travaille sur l’identité graphique et ainsi que le logo de la savonnerie baba. L’univers dans lequel il s’inscrit est investi de temporalité créative et de désirs d’humanité.
Alison et Julien se sont croisés au détour de l’année 2012 au sein du collectif de la Gare XP lorsque celle-ci se trouvait à Gentilly et traversait une période d’effervescence énergique. Julien a concrètement lié connaissance avec Alison lorsqu’ils ont commencé à discuter du projet baba. Comme il le souligne, son processus de création de liens - sa démarche de sociabilité - est corrélé à la création collective. Il a besoin de projets en commun, de travail en équipe pour approcher les gens - les rencontrer et créer des moments particuliers. Ainsi, lorsque baba a été créée et qu’Alison a monté son projet de savonnerie artisanale, elle s’est entourée d’une équipe aux multiples facultés - dont celles qui apparaissent essentielles aux personnes faisant partie de l’aventure - de bienveillance, de professionnalisme, de collégialité et de confiance. Julien a trouvé dans ce nouveau projet commun un vecteur de réalisation et de mise en résonance des énergies qui se révèlent intrinsèques à ses intentions de vie. De par son métier de designer graphiste, Julien a pris en main l’identité visuelle de la marque baba. En amont du lancement du projet, Julien s’est imprégné des valeurs de la marque et des objectifs de sa créatrice afin de donner une couleur, une « voix » : une identité à baba. Au fil de nombreuses discussions et d’échanges avec Alison, l’artiste designer a mis en place la charte graphique de la savonnerie, qui s’ajuste aux valeurs de l’enseigne. Le travail de designer s’étend à ce que la marque représente, ses caractéristiques et ses valeurs. Afin de créer un logo et une ambiance appropriée, l’artiste doit comprendre et s’imprégner des particularités et des qualités de la marque. De l’audience qu’elle souhaite toucher. De cette manière, Julien a dressé le portrait de baba. Puis au fil de nombreux échanges et d’évolution des volontés d’Alison, l’identité de baba a progressé délicatement. Le travail de création que Julien a mené est corrélé à sa qualité d’écoute et de traduction des intentions de l’enseigne baba. Apprécier les retours sur les directions envisagées, entendre la critique pour son apport puissant de construction, saisir l’objectif du projet et avancer coude-à-coude avec les collaborateurs afin de réussir : telles sont les facultés dont fait preuve le graphiste.
Plusieurs choses émergent du discours que tient Julien sur sa pratique de designer et d’artiste, notamment le fait qu’il considère le projet baba comme une bulle de bien-être, un moment de plaisir et de création avec des personnes qu’il respecte et qu’il aime. Le fait d’obtenir un équilibre entre rigueur professionnelle et souplesse humaine, le respect des manières d’être des uns et des autres, la solidité du projet et la bienveillance réelle font de cette aventure une réalisation sensible et pragmatique. Ce genre d’espace-temps s’avère nécessaire à Julien pour créer son équilibre de vie. L’artiste émet une analyse fine et pleine d’humilité sur son parcours de vie. Étant dans une période de questionnement quant à sa pratique professionnelle, comme beaucoup d’autres personnes œuvrant dans le monde la culture, le graphiste prend du temps pour comprendre son cheminement, son processus d’évolution. Lors de notre entretien, sa faculté à prendre du recul sur sa propre existence a imprégné l’atmosphère d’une aura de confiance. Se livrer et être spontané permet des interactions plus profondes et dont l’issue révèle quelque chose de poétique. De fondamental. De la manière qu’il use également pour son métier, la compréhension des situations et la vision apportée à ce qui l’entoure, Julien est une personne dont le discours et les actes sont dotés d’une sagesse gaie. La cohérence entre ses propos et sa conduite de vie amène de facto les interlocuteurs à prendre mesure de ce qui est dit. L’artiste détient par ailleurs plusieurs cordes à son arc, telle que la musique. Guitariste au sein du groupe Klunk, il s’adonne en outre depuis quelques temps aux joies de l’univers de la musique électronique. Produisant des sets ambiant aux accents hypnotiques et profonds, il y adjoint en animation ses propres visuels graphiques. L’électro se manifeste comme un macrocosme où la création étend son potentiel à l’infini - ou presque. Julien y trouve un espace de jeu où explorer ses nombreuses possibilités de réalisation artistique. Des questions se posent, quant à un environnement sociétal disparate où se construire humainement et se réaliser en tant qu’individu s’annoncent tel un chemin de croix. Julien appose ses envies et ses perspectives tant professionnelles que privées selon les éléments qui l’entourent. Une ligne directrice émerge de son schéma de vie : l’acte de création comme besoin vital, avec son lot de frustration et de plaisir, la quête de la concrétisation, la constitution d’un microcosme collectif, amical, dynamique. Au final, ce qui pointe à travers les paroles de Julien est l’importance de l’énergie créatrice et de l’émulsion puissante réalisées par un réseau de personnes qui se comprennent et se reconnaissent. Il émerge de cet entretien une grille de lecture particulière et qui se joint aux synergies sculptées avec baba : composer les talents et les humanités, ensemble. Ne pas séparer l’individu de ses capacités. Si Alison, créatrice de la savonnerie baba, a pu mener à bien son projet au fil de ces deux dernières années, c’est grâce à ses compétences professionnelles et à celles des personnes dont elle s’est entourée. Les apports eurent été différents s’ils n’avaient pas été portés par des personnes singulières, tel Julien et son éthique profonde de partage, de compréhension et d’enseignement. Une ambition se dessine avec des éléments techniques et avec les identités culturelles, sociales, éthiques des êtres humains qui y participent. Les actes et les paroles de Julien et des collaborateurs du projet induisent une évolution propre, spécifique et choisie. Le projet baba n’existerait pas tel quel sans cette arborescence de personnalités.
]]>Illustration : Yann Lazoo @yannlazoo
Récit d’une synergie où s’entrecroisent le goût du partage, l’expérimentation et l’art.
Sébastien est un touche-à-tout… Un polymathe. De celles et ceux qui détiennent plusieurs cordes à leur arc - si bien qu’on ne peut pas réellement les caractériser. Il déploie ses différentes compétences dans le domaine du numérique - espace de création aux possibilités multiples.
Graphiste diplômé dans les années 2000, il se lance en free-lance au sortir du BTS. Entouré de camarades au profil similaire, il laisse de côté la communication visuelle et prend en charge le codage et la programmation de logiciels - nécessité faisant loi…
En effet, sa connaissance des outils numériques le désigne de facto : Sébastien découvre tôt le monde informatique, à une époque où le sphère domestique en est encore privée. Un premier ordinateur à 8 ans - en 1984. Il découvre la programmation à partir des premiers livres de codes, un ami proche de la famille travaille chez IBM… Ses parents et lui-même passent des soirées entières à programmer des logiciels. Les rouages binaires représentent un alphabet qu’il apprend à maîtriser in vivo.
Il use de ces capacités au cours d’une quinzaine d’années et fait l’expérience du marketing web à grande échelle. En 2017, le logiciel Flash disparait - celui que les codeurs utilisaient pour créer des sites. Cela remet en question stricto sensu sa pratique de création. Sébastien quitte la sphère de l’offre et la demande et se tourne vers ses premières amours : l’artistique et le partage de valeurs humaines.
C’est à ce croisement que Sébastien rencontre Alison, et assiste aux prémisses de l’aventure Baba. Les attentes d’Ali en matière de visibilité web et de vente en ligne trouvent une réponse avec Sébastien. Il peut, quant à lui, développer de manière créative un support numérique pour le projet de savonnerie-pâtisserie - en collaboration avec Julien (lien Synergies « Julien - Designer »). Les valeurs des futurs collaborateurs sont au diapason : professionnalisme, créativité et partage des connaissances.
Au-delà d’une amitié et d’une sensibilité partagées, les expériences vécues par Sébastien et sa connaissance de la toile marchande accompagnent la créatrice de Baba au fil de son parcours, en communication comme en comptabilité. Une valeur phare apparait et les relie : l’indépendance. Pour mener à bien Baba, Alison doit savoir maitriser les outils numériques dont elle se sert. Elle-même revendique l’approche autodidacte - au travers de ses ateliers ou de la publication de ses recettes. Sébastien transmet son savoir et ce partage apparait comme une fin en soi. L’enseignement et l’échange fondent un lien fort.
Les projets que développe Sébastien sont de nature collaborative. Ils portent sur la conjonction des arts visuels et sonores à la sphère virtuelle. L’idée est de s’investir au sein d’équipes mêlant artistes et techniciens afin de réaliser des concept-exposition avec un fort impact sensitif - en y mêlant la réalité augmentée.
Il projette également de mettre en place des ateliers de création d’outils électroniques et de programmation numérique, à destination de publics variés.
La collaboration entre Sébastien et Alison a mis en exergue une volonté : celle de choisir une manière de travailler différente - en accord avec des ambitions à échelle humaine, telle que le partage de connaissances… et la réalisation de soi-même, au travers de l’art.
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